69.

Krysztov envoya immédiatement un feu nourri en direction de la fenêtre d’où le coup était parti. Les vitres volèrent en éclats et des morceaux de pierre et de bois furent projetés alentour. Il tira une seconde salve, vers la voiture cette fois, puis s’approcha du corps immobile d’Ari et l’attrapa par le bras. Sans cesser de faire feu tantôt vers le 4x4, tantôt vers l’étage, le garde du corps traîna Mackenzie sur le sol, d’une seule main, pour l’emmener à l’abri derrière un châtaignier.

— Ari ? Ça va ?

Il lui envoya une gifle légère sur la joue.

L’analyste ouvrit les yeux, puis toussa en reprenant sa respiration. Il secoua la tête, se redressa et regarda le point sur son gilet en kevlar où la balle était venue s’écraser.

— Putain ! J’avais oublié à quel point ça fait mal !

— Vous m’avez fait peur…

Ari se retourna sur le ventre et se releva avec difficulté. Il s’accroupit à côté du garde du corps et vérifia le chargement de son arme.

— Pas moyen de passer tant qu’il y aura un type posté là-haut, expliqua Krysztov en pointant du doigt vers l’étage.

— Faudrait essayer de le neutraliser…

Le garde du corps s’accroupit pour ouvrir son sac à dos. Il en sortit une lunette de visée qu’il installa sur le rail du FN P90.

Au même instant, le type derrière le 4x4 réapparut au-dessus de la portière et se remit à faire feu dans leur direction.

Ari reprit son arme et riposta sans attendre. Il reconnut alors l’homme qui leur tirait dessus. C’était le grand blond qu’il avait poursuivi dans la rue.

— Ce coup-ci, mon pote, tu vas pas y couper, marmonna Ari en ajusta son tir.

Les deux hommes échangèrent plusieurs salves dans un vacarme assourdissant. Les balles faisaient des ricochets, tapaient dans la pierre, dans les arbres, dans la carrosserie de la voiture…

Le grand blond se mit à nouveau à l’abri derrière le 4x4 et Ari en profita pour recharger son pistolet-mitrailleur.

— Alors ? Vous le voyez ou pas ? demanda-t-il à Krysztov qui avait déplié la crosse de son FN P90 pour l’épauler.

Le garde du corps, l’œil collé à la lunette, ne répondit pas. Les bras parfaitement stables, il prit le temps de viser, puis il appuya enfin sur la détente. Une seule fois.

Il y eut à l’étage un bruit de verre brisé, puis un choc sourd.

Ari jeta un coup d’œil vers la fenêtre.

— Vous l’avez eu ?

— Affirmatif.

— OK. Maintenant, il faut qu’on se débarrasse de l’autre enfoiré derrière le 4x4.

Krysztov décrocha la lunette de son pistolet-mitrailleur.

— Il y a sûrement ce qu’il faut dans mes affaires, dit-il en penchant la tête vers le sol.

Ari se baissa et regarda dans le sac du garde du corps. Il y avait beaucoup de choses à l’intérieur : chargeurs, corde, gants, jumelles… Mais il sut immédiatement ce à quoi Krysztov avait pensé.

— Grenade ?

— Si vous n’avez pas peur d’alerter toute la ville…

— De toute façon, là, je crois qu’on a dû réveiller tout le cimetière, Krysztov.

— Alors… grenade.

Ari plongea sa main dans le sac.

— Dites-moi, Krysztov, vous vous trimballez souvent avec des grenades offensives dans le coffre de votre bagnole ?

— D’abord, c’est pas ma bagnole, c’est celle de la boîte, et quand j’ai lu votre fiche au bureau, je me suis dit qu’il valait mieux sortir couvert. J’ai bien fait, non ?

— J’aime les gens prévoyants.

Sans hésiter une seconde de plus, Ari saisit la M67, se redressa, dégoupilla l’anneau et plaça la cuillère entre son pouce et son index afin de faire sauter l’épingle. Il inspira profondément, prit un peu d’élan, fixa sa cible du regard et lança la grenade en direction du 4x4. Celle-ci retomba dans les graviers et glissa en dessous du véhicule.

Ari et Krysztov se jetèrent aussitôt par terre et, trois secondes plus tard, l’explosion retentit au milieu du parc.

La lourde voiture grise fut soulevée par le souffle de la grenade et prit feu presque instantanément, provoquant une seconde explosion, plus forte encore que la première. Ari ressentit la bouffée de chaleur jusque sur son visage. Les flammes orange et la fumée noire s’élevèrent d’un coup vers le ciel, masquant pendant quelques secondes toute une partie du bâtiment.

La voix d’Allibert retentit aussitôt dans le récepteur de Mackenzie.

— C’est vous qui avez fait ça, Ari ? Vous êtes malade !

— La voie est libre, commissaire. On rentre côté gauche.

— Espèce de malade ! répéta Allibert, furieux.

— On y va ! s’écria l’analyste.

Krysztov ramassa son sac, le referma et se mit en route derrière Ari.

Ils avancèrent prudemment vers le flanc gauche de la maison, prenant garde à surveiller tous les points depuis lesquels on pouvait leur tirer dessus.

Quand ils furent à hauteur de la voiture, Ari aperçut le corps calciné du grand blond, projeté contre les marches du perron.

Ils s’approchèrent lentement d’une fenêtre sur le mur sud du pavillon et se postèrent chacun d’un côté.

D’un coup de crosse, Ari brisa la vitre, jeta un rapide coup d’œil dans la pièce puis, n’ayant vu personne, il passa sa main à l’intérieur pour ouvrir. Krysztov se posta derrière lui pour lui faire la courte échelle.

Mackenzie se laissa rouler de l’autre côté puis, son arme fixée entre ses deux poings, il s’immobilisa pour inspecter les lieux. Personne. C’était une bibliothèque, richement décorée. Une seule porte ouvrait la salle, en face de lui. Il tendit une main vers l’extérieur pour faire signe au garde du corps de le rejoindre tout en restant en joue.

— Mackenzie pour Allibert et Fossorier. Nous sommes entrés dans la maison par l’est. Terminé.

— Fossorier pour Mackenzie. Nous entrons par l’ouest.

— Ari ! s’exclama Allibert. Attendez-nous !

— Pas le temps. Terminé.

Il rangea l’émetteur dans sa poche.

— Excusez-moi, mais vous avez l’intention de faire une longue carrière dans la police, Ari ?

— Rien à foutre.

— Ah, OK.

— On y va ?

— On y va.

Ari se redressa et passa en premier. Il avança jusqu’à la porte, toujours sur ses gardes, se plaqua contre le mur et l’ouvrit d’un geste brusque quand Krysztov fut à l’abri.

Il fallait maintenant adapter leurs gestes à un environnement clos. Ne jamais se mettre dos à une zone qu’ils n’avaient pas encore contrôlée et s’assurer qu’ils pouvaient inspecter la totalité de chaque pièce dans laquelle ils entraient. L’une des premières règles que l’on apprenait pour la progression en milieu fermé, c’était qu’on ne pouvait tirer sur quelque chose qu’on ne voyait pas mais que, en revanche, ce qu’on ne voyait pas pouvait très bien vous tirer dessus.

Ari regarda à l’intérieur de la salle voisine. C’était un petit salon, avec deux portes, l’une à l’est et l’autre au nord, et des fenêtres qui ouvraient au sud sur la façade principale. Il ne vit personne à l’intérieur et fit signe à Krysztov de passer devant.

Ils évoluèrent prudemment dans la pièce en prenant garde à se tenir à l’écart des coins et des fenêtres.

Ari fit signe à Zalewski de se diriger vers la porte de gauche. Ils devaient évoluer progressivement et, tant qu’à faire, Ari préférait avancer vers l’intérieur du pavillon.

Ils se placèrent tous les deux autour de la porte, puis le garde du corps l’ouvrit d’un violent coup de pied. Ils attendirent deux secondes. Aucun bruit. L’analyste se pencha brièvement. La pièce suivante était un grand hall au centre duquel un large escalier menait d’un côté vers les étages et de l’autre vers le sous-sol.

Ari passa le premier. Toujours personne à l’horizon. Il inspecta chaque recoin de la grande salle et fit signe au garde du corps de le rejoindre.

Au loin, on entendait des échanges de coups de feu de plus en plus nourris.

— On descend ? proposa Krysztov en apercevant les marches.

Ari prit son émetteur à sa ceinture.

— Mackenzie pour Fossorier. Nous prenons le sous-sol, à vous.

— Bien reçu. Nous rencontrons une résistance de ce côté. Nous vous dirons quand nous serons à l’intérieur, terminé.

Arrivé devant les marches, Ari se plaça sur le côté pour inspecter la cage d’escalier. Il resta quelques secondes pour vérifier qu’il ne voyait aucun mouvement, aucune ombre suspecte, puis il fit signe à Krysztov que la voie était libre. Le garde du corps commença à descendre prudemment.

Contrairement au rez-de-chaussée et à l’étage, aucune lumière n’était allumée au sous-sol et les marches disparaissaient dans l’obscurité quelques mètres plus bas. Zalewski s’arrêta et prit des flashlights dans son sac. Les deux hommes les fixèrent sur la coque supérieure de leur arme et se remirent en marche. Les faisceaux de leurs lampes se croisaient sur les murs et le sol à mesure qu’ils descendaient vers la cave du pavillon.

Arrivés en bas, ils découvrirent une petite pièce rectangulaire dont les murs blancs étaient décorés de hauts miroirs encadrés et de quelques tableaux. Il y avait une porte de chaque côté. L’une des deux était entrouverte. Ari fit un signe de la tête pour la désigner. Krysztov acquiesça.

Sur le qui-vive, ils avancèrent prudemment. Ari se plaça sur le côté et poussa la porte du bout du pied. Un couloir apparut de l’autre côté et, au fond, une nouvelle porte fermée. On voyait filtrer une lumière orangée en dessous.

— Le couloir est trop étroit, chuchota le garde du corps. Si on rentre là-dedans et qu’on ouvre la porte, on va se faire tirer comme des lapins.

— Qu’est-ce que vous proposez ?

— Je ne sais pas. J’aurais bien opté pour une petite grenade lacrymogène, mais je n’ai pas ça sur moi… C’est peut-être mieux d’attendre la BRI ? Ils doivent avoir ce qu’il faut.

— Hors de question.

— OK… Alors, qu’est-ce que vous proposez, vous ?

— On rentre en force. Mais attention. Si le vieux est à l’intérieur, je le veux vivant.

Ils pénétrèrent dans le couloir l’un derrière l’autre, puis se plaquèrent contre les murs de chaque côté de la porte close.

Ari s’apprêta à l’ouvrir, mais Krysztov le retint par le bras.

— Laissez-moi faire.

Il se mit en position et donna un coup violent au niveau de la serrure. Le battant s’ouvrit d’un seul coup et aussitôt des coups de feu retentirent de l’autre côté.

Ari poussa violemment le garde du corps contre le mur.

Ils restèrent un instant immobiles, face à face, la tête collée contre la paroi derrière eux, puis Ari tenta une sortie. Il se jeta de l’autre côté du couloir pour voir ce qu’il y avait à l’intérieur. Son passage éclair fut accueilli par un nouveau coup de feu. Il se remit aussitôt à l’abri, à côté de son partenaire.

À l’intérieur, il avait vu ce qui ressemblait à une obscure salle de réunion avec une grande table au centre et, tout au bout, le symbole de l’ordre du Vril sur une tenture. Il avait cru apercevoir l’homme qui leur tirait dessus, et il était à peu près sûr que ce n’était pas Albert Khron. Mais il ne pouvait pas prendre le risque de faire demi-tour et de laisser un ennemi ici. En outre, Lola était peut-être à l’intérieur.

— Qu’est-ce qu’on fait ? murmura-t-il à l’oreille de son voisin.

— On lui fait vider son chargeur ?

Ari haussa les épaules.

— On peut essayer.

Le garde du corps tendit son arme vers l’ouverture, appuya une fois sur la détente et retira son bras. Aussitôt, l’autre fit feu en retour. Puis Krysztov recommença. À nouveau, son tir fut suivi par une riposte. Il continua, tirant parfois deux coups d’affilée, jusqu’à ce que l’un de ses tirs ne fût plus suivi d’aucune réponse. Instantanément, Ari s’accroupit au milieu du couloir et inonda la pièce d’une salve de son pistolet-mitrailleur. L’instant d’après, Zalewski se précipita en effectuant une roulade. Il partit vers la droite. Ari entra à son tour dans la pièce, du côté opposé.

Soudain, une silhouette se redressa de l’autre côté de la table. L’homme eut à peine le temps d’appuyer sur la détente. Il fut accueilli par les tirs croisés des deux intrus.

Son corps, criblé de balles, fut projeté en arrière dans un nuage de sang. Il s’écroula lourdement au pied du soleil noir qui ornait la tenture derrière lui.

Ari fit le tour de la table d’un pas rapide, inspectant chaque recoin.

— Il n’y a rien ici !

Les deux hommes échangèrent un regard et repartirent dans le couloir. De retour au bas des marches, Ari se tourna vers la seconde porte. Lola, peut-être, était juste là, de l’autre côté. Elle était forcément quelque part dans ce maudit pavillon !

— Qu’est-ce qu’on fait ? pressa Krysztov.

— À mon avis, on perd notre temps, Khron a dû se réfugier en haut, dans la tour. Je vais dire aux flics de sécuriser le sous-sol et le rez-de-chaussée pendant qu’on explore l’étage.

Il prit son talkie en avançant vers l’escalier.

— Mackenzie pour Fossorier. Vous en êtes où ? À vous.

— Nous sommes venus à bout de l’ennemi de ce côté-ci, mais nous avons un homme à terre. Nous rentrons tout juste côté ouest. À vous.

— Et vous, Allibert ?

— Nous sommes dans l’entrée.

— OK. Commissaire, vous pouvez sécuriser le sous-sol ? Il reste une salle que nous n’avons pas vérifiée. À vous.

— Bien reçu.

— Fossorier, vous vous chargez du rez-de-chaussée, il y a beaucoup de pièces. Nous, on s’occupe de l’étage. Rejoignez-nous dès que tout est OK en bas. Terminé.

 

Le rasoir d'Ockham
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